Cameroun-Patrice Nganang annonce la sortie d’un roman sur la « guerre civile au Cameroun »

Patrice Nganang

L’écrivain camerounais affirme avoir terminé la rédaction de l’ouvrage, et que sa sortie est prévue pour le mois d’août 2018.

Quelques jours après avoir été expulsé du Cameroun, Patrice Nganang s’est de nouveau eéxprimé en homme libre, depuis sa résidence à New-York. Dans deux interviews accordées respectivement à Tv5 Monde et au quotidien Le jour, l’écrivain est revenu sur son voyage au Cameroun, son arrestation, son expulsion du pays, ainsi que sur l’engagement politique qu’il entend mener depuis son « exil ».

Pour Patrice Nganang, l’abandon des charges retenues contre lui signifie que l’Etat du Cameroun a reconnu son erreur. Il affirme cependant que sa libération ne change pas la perception qu’il a du régime en place, et il maintient que sa chute est proche. « Ce régime est condamné », affirme-t-il. Il ajoute : « J’ai posé des actions pour précipiter sa chute, et donc mon exil n’est qu’un chapitre nouveau dans cette bataille qui est celle de l’amour contre la haine. »

Patrice Nganang affirme avoir longuement échangé avec d’anciens membres du gouvernement, aujourd’hui incarcéré à la prison centrale de Kondengui, avec qui « il passait ses journées ». Le nouvel enseignant de la Princeton University aurait également rencontré les personnes arrêtées dans le cadre de la crise anglophone, ce qui lui a permis de faire le point sur la situation dans les régions en conflit. Il estime que seuls les Camerounais pourront changer les choses dans le pays, car « le mouvement est communautaire »

Patrice Nganang a confié, au final, avoir achevé la rédaction d’un roman portant sur la guerre civile au Cameroun, et qui sera publié en août 2018, en France. « Je suis en fait venu au Cameroun entre autres pour achever les recherches sur le terrain que j’estimais être nécessaires à l’écriture de ce roman. Cela m’a permis, en réalité, d’avoir dans l’esprit, toujours, la voix de nos parents dont la souffrance ne fait pas encore partie de notre mémoire collective, car ils n’ont aucun monument. »

Ce livre devrait être suivi de plusieurs autres sur lesquels l’écrivain serait en train de travailler, parallèlement à ses activités d’enseignant. « Je serai très occupé intellectuellement. Mettre en branle son intelligence c’est le premier acte de dissidence pour ce pays qui dans le quotidien, monte un assaut contre la vérité, et contre l’intelligence », prévient-il.

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