Lors de la célébration de la journée internationale de la presse le 03 mai dernier, la parole a été donnée au ministre camerounais de la communication par rapport à la situation des journalistes. Son avis est clair.
En effet, pour ce dernier « Le Cameroun est aujourd’hui un État de droit et une démocratie où les journalistes exercent leur profession en toute liberté et sécurité […]. Contrairement à certaines allégations exprimées ici et là, non seulement le Cameroun est un modèle de richesse et de diversité médiatique en Afrique, mais de plus, les journalistes ne sont soumis à aucune persécution et aucun d’entre eux n’est privé de liberté en raison de l’exercice de leur profession ». Et pourtant dans le rapport de l’ONG reporters sans frontières qui vient de publier son indice 2025 sur la liberté de la presse à travers le monde, le Cameroun est classé 131e sur 180 pays. Sur le paysage médiatique, RSF note une éclosion d’offres avec « plus de 600 journaux, environ 200 stations de radio et plus de 60 chaînes de télévision ». il est donc paradoxale qu’un pays qui se dit démocratique soit dans une telle position sachant qu’il ya une telle pléiade de médias, même si on peut tout de même saluer les efforts de l’Etat du Cameroun de libéraliser le secteur.